Réparer ses appareils en cas de panne ou de casse est primordial pour allonger leur durée de vie. Cela permet surtout d’éviter de devoir refaire un achat, ce qui est sur le plan économique et écologique, est super appréciable !
C’est pourquoi, de plus en plus de consommateurs se demandent au moment de leurs achats : en cas de panne ou de casse, est-ce que ce produit est facilement réparable ?
Objectif de l’indice de réparabilité
Introduit en France par la loi AGEC en janvier 2021, l’indice de réparabilité s'inscrit dans une démarche globale de réduction des déchets électroniques et de promotion de l'économie circulaire. Il fournit aux consommateurs des informations claires et accessibles sur la facilité de réparation des appareils électroniques, leur permettant de faire des choix plus éclairés et responsables.
Comment est-il calculé ?
L'indice de réparabilité est exprimé sur une échelle de 1 à 10, où 10 indique un produit très facile à réparer et 1 un produit très difficile à réparer.
Il est calculé pour chaque produit, en fonction de cinq critères principaux :
- Documentation : la disponibilité et la qualité des manuels de réparation et d'entretien
- Démontage : la facilité avec laquelle le produit peut être démonté, notamment la disponibilité des outils nécessaires et la simplicité des opérations
- Disponibilité des pièces détachées : le nombre de pièces détachées disponibles et leur durée de disponibilité après l'arrêt de la production du modèle
- Prix des pièces détachées : le coût des pièces détachées par rapport au prix du produit neuf
- Critères spécifiques au produit : divers critères propres à chaque type de produit, comme les mises à jour logiciel pour les appareils électroniques
Chaque critère est pondéré et contribue à la note finale, offrant ainsi une évaluation globale de la réparabilité de l'appareil.
Un affichage obligatoire en ligne et en magasin
Depuis 2020, les vendeurs ont donc l’obligation d’afficher cet indice, que ce soit en ligne ou en magasin. Des pictogrammes de couleur ont été désignés en fonction de la note du produit :
Cela permet aux consommateurs de comparer en un coup d’œil plusieurs produits. 👀
Quels produits sont concernés ?
L'indice de réparabilité s'appliquait initialement à 5 catégories de produits :
- Les smartphones 📱
- Les ordinateurs portables 💻
- Les téléviseurs 📺
- Les lave-linges à chargement frontal 👕
- Les tondeuses à gazon électriques 🌱
Ces catégories ayant été choisies en raison de leur prévalence et de leur impact environnemental significatif.
Depuis le 4 novembre 2022, 4 nouvelles catégories sont venus s’ajouter :
- Les lave-linge à chargement par le dessus 👖
- Les lave-vaisselle 🍽️
- Les aspirateurs 🧹
- Les nettoyeurs à haute pression 🚿
Pourquoi l'indice de réparabilité est important ?
L'indice de réparabilité est important puisqu’il contribue à réduire les nouveaux achats d’appareils électronique. Et puisque 78% de l’impact du numérique provient de la fabrication de ces appareils, c’est bien la priorité !
On constate d'ailleurs que cela pousse les fabricants à travailler sur la réparabilité de leurs produits. Preuve en est avec Apple qui améliore d'année en année l'indice de réparabilité de ses iPhone :
- Apple iPhone 15 Pro Max : 7,7
- Apple iPhone 15 Pro : 7,6
- Apple iPhone 15 Plus : 7,5
- Apple iPhone 15 : 7,5
- Apple iPhone 14 Pro Max :7,0
- Apple iPhone 14 Pro : 7,0
- Apple iPhone 14 Plus : 6,9
- Apple iPhone 14 : 6,9
- Apple iPhone SE (2022) : 6,4
- Apple iPhone 13 Pro Max :6,1
- Apple iPhone 13 Pro : 6,2
- Apple iPhone 13 : 6,2
- Apple iPhone 13 mini : 6,2
- Apple iPhone 12 Pro Max : 6,0
- Apple iPhone 12 Pro : 6,0
- Apple iPhone 12 : 6,0
- Apple iPhone 12 mini : 6,0
Opter pour un produit plus réparable et donc durable permet donc de préserver beaucoup de matières premières, d’éviter l’émission de gaz à effet de serre et d’éviter la production et gestion de futurs déchets.
D’ailleurs si vous avez besoin de faire réparer un de vos appareils, vous pouvez trouver les adresses les plus proches de chez nous, sur l’annuaire de l’ADEME que nous hébergeons directement sur notre site Combak.co.
N’hésitez pas surtout qu’en ce moment, vous pouvez bénéficier du bonus réparation ! Cette aide financière permet de réduire le coût de la réparation pour les consommateurs, rendant le choix de réparer plutôt que de remplacer d’autant plus attractif. Ce bonus est disponible pour une large gamme de produits, des smartphones aux électroménagers, et est accessible via des réseaux de réparateurs agréés. Il s'agit d'une mesure incitative forte qui devrait contribuer à réduire encore davantage le gaspillage électronique.
Les limites de l’indice de réparabilité
L’indice de réparabilité est une super initiative pour mettre en avant l’éco-conception et l’économie circulaire. Mais parce qu’on est tatillon chez Combak, on perçoit trois limites à cet indice :
- Chaque critère pèse le même poids dans la note finale, alors que certains critères sont primordiaux. Par exemple, un produit très bien noté sur tous les critères sauf un, peut se retrouver avec une note de 8/10 et pourtant qu’il n’y ait aucune pièce détachée de disponible.
- Comme son nom l’indique, l’indice de réparabilité ne prend en compte que des critères liés à la réparabilité. C’est une limite dans le sens où l’on pourrait imaginer que cela pousse certains fabricants à proposer des appareils plus réparables mais dont les pièces sont moins durables (ce qui nécessiterait de les remplacer plus souvent et n’irait donc pas dans le bon sens). Pour palier cette limite, le gouvernement a mis en place une phase 2 pour faire évoluer l’indice de réparabilité. Plus d’informations dans le paragraphe suivant 👇
- La troisième limite que l’on peut entrevoir pour ce dispositif est liée au fait que ce sont les fabricants qui évaluent eux-mêmes leurs produits. De ce que nous avons lu, des contrôles sont à priori néanmoins effectués sur les documents que fournissent les marques pour appuyer leur notation. Côté magasin c’est la même chose, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) réalise des contrôles réguliers qui permettent de s’assurer d’un bon déploiement du dispositif.
Vers un indice de durabilité ?
Pour pallier la première limite décrite plus haut, il est prévu dans la loi AGEC notamment, que l’indice de réparabilité se transforme petitqu'il n'y ai ou ait à petit vers un indice de durabilité.
L’objectif étant d’intégrer en plus des critères sur la réparabilité, des critères sur la fiabilité des équipements, tels que la résistance aux contraintes et à l’usure, de la facilité de la maintenance et de l’entretien, ainsi que de l’existence d’une garantie commerciale et d’un processus qualité.
Concrètement, cela ne devrait pas changer grand chose pour les consommateurs, si ce n’est une légère modification des pictogrammes :
Nota-bene post-production : il semblerait que cette mesure qui devait s’appliquer pour tous les appareils électroniques, soit entériné pour les smartphones et tablettes suite à la volonté de l’union européenne de mettre en place une étiquette énergétique à l’échelle européenne pour ces catégories de produits. Cet indicateur sera donc moins représentatif de l’impact et de la durabilité de ces produits que l’indice de durabilité développé par la France. 😢
Néanmoins, l’indice de durabilité devrait bien voir le jour dès cette année pour les autres catégories de produits en commençant par les lave-linges et téléviseurs.
Conclusion
L'indice de réparabilité est une très bonne initiative pour encourager la durabilité et la réparabilité des produits électroniques notamment. C’est un indicateur fiable et transparent qui nous permet de comparer facilement plusieurs produits et de faire ainsi un choix plus éclairé. Tout ce qu’on aime chez Combak 🪃
Sources :
